La loi règle la prise en charge par des profanes, en particulier des proches, de personnes nécessitant une prise en charge et des soins de manière hétérogène. Le droit cantonal de la santé n'interdit pas les soins par les proches ni ne prévoit d'autorisation obligatoire. Ainsi, le droit cantonal promeut les soins fournis par les proches. Le droit fédéral, à savoir le droit des assurances sociales, en revanche, traite les soins non-professionnels avec réserve voire les rejette. Il favorise les soins professionnels. Le présent article s'interroge sur ce système composite en se fondant sur le point de vue selon lequel la politique et le droit devraient, au vu de l'évolution démographique des personnes nécessitant des soins, promouvoir les soins non-professionnels et prévoir des barèmes d'indemnisation unifiés en droit des assurances sociales.